Introduction

Alors que l’immobilier locatif se complexifie et que les marchés financiers restent volatils, l’assurance-vie en fonds euros connaît un regain d’intérêt. En 2026, ce placement pourrait redevenir l’un des plus attractifs pour les épargnants, grâce à des rendements stabilisés autour de 3,50 % net de frais sur les meilleurs contrats. Mais tous les fonds euros ne se valent pas : leur qualité dépend fortement de leurs réserves et de leur stratégie obligataire.

1. Pourquoi les fonds euros redeviennent attractifs en 2026

Les meilleurs fonds euros affichent désormais des rendements entre 3,50 % et 4 %, sans opérations commerciales temporaires.
Pour beaucoup d’épargnants, cette performance offre une alternative plus simple et moins risquée que :

• l’immobilier locatif,
• les marchés actions,
• les placements à capital non garanti.

Cependant, la prudence reste de mise : les fonds euros faibles en réserve risquent de profiter de la baisse du taux du Livret A pour attirer des capitaux… sans proposer un rendement compétitif.

2. Les « ANCIENS » fonds euros : un modèle sous tension

Les anciens fonds euros ont connu la période de taux très bas. Résultat :

• Leur portefeuille obligataire affiche un rendement moyen autour de 2,5 % avant frais,
• Les assureurs doivent puiser environ 1 % par an dans leurs réserves pour maintenir un niveau de performance compétitif.

La capacité d’un fonds euros à maintenir son rendement dépend donc directement :

• du niveau de ses réserves,
• de la vitesse à laquelle il renouvelle son portefeuille obligataire,
• de sa qualité financière globale.

Selon les données 2024 de Good Value for Money, la composition moyenne des fonds euros classiques était :

• 77 % obligations
• 10 % actions
• 7 % immobilier
• 2 % non coté
• 1 % infrastructures
• 1 % gestion alternative
• 1 % monétaire
• 1 % autres

Cette structure explique une inertie naturelle dans la remontée des rendements.

2. Les « nouveaux » fonds euros : plus agiles et mieux positionnés

Certains fonds euros récents bénéficient d’un avantage déterminant :
ils ont été construits après la remontée des taux, leur permettant d’investir directement dans des obligations à rendement plus élevé.

Trois catégories se démarquent :

a) Les fonds euros créés récemment

Exemples cités dans l’article source :

• Ampli Mutuelle
• Afer Euro-génération
• Les fonds euros des PER récents (années 2020)

Ces supports sont moins pénalisés par des portefeuilles anciens à faible rendement.

b) Les petits fonds euros à forte collecte

Certaines mutuelles (ex. La France Mutualiste) :

• affichent un niveau de réserve élevé,
• bénéficient d’une collecte dynamique grâce à des partenariats (ex : Meilleurtaux),
• ont servi des rendements solides (ex : 3,60 % net en 2024).

c) Les fonds euros mutualistes avec fortes réserves

Les mutuelles disposant de réserves élevées et sans actionnaires à rémunérer sont souvent mieux alignées avec l’intérêt des épargnants.

Conclusion

En 2026, l’assurance-vie en fonds euros s’impose comme l’un des meilleurs placements sans risque, à condition d’être sélectif.
La clé consiste à privilégier :

• les fonds euros récents,
• les fonds à fort niveau de réserve,
• les assureurs capables de collecter et d’investir rapidement dans des obligations mieux rémunérées.

Le choix du contrat fera toute la différence dans la capacité du fonds euros à maintenir – ou augmenter – son rendement dans les années à venir.