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Sep 24, 2025

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TRANSMISSIONS ET HÉRITAGES : QUE FAUT-IL RÉELLEMENT PRÉVOIR ?

 

 

 

Introduction

La question des droits de succession en France et de la transmission de patrimoine concerne toutes les familles. Qu’il s’agisse de biens immobiliers, d’assurance-vie ou d’épargne, comprendre les règles fiscales liées à l’héritage est essentiel pour anticiper, optimiser et réduire l’impact de la fiscalité successorale sur vos héritiers.

 

1. Une transmission de patrimoine inévitable

La transmission de patrimoine est une étape incontournable dans la vie familiale. Les générations précédentes ont accumulé une masse considérable de biens immobiliers, de placements et d’épargne (notamment via l’assurance-vie). Tôt ou tard, ce capital passera aux héritiers. Bien préparer sa succession ne se limite pas à un transfert matériel : c’est aussi un enjeu social et fiscal majeur.

 

2. Ce que dit la législation aujourd’hui

Les droits de succession sont encadrés par des règles précises. Ils reposent sur un système d’abattements et de barèmes progressifs selon le lien familial entre le défunt et l’héritier.

  • En ligne directe (parents enfants), chaque héritier bénéficie d’un abattement de 100 000 €.
  • Entre frères et sœurs, l’abattement est de 15 932 €.
  • Entre oncles/tantes et neveux/nièces : 7 967 €.
  • Pour les héritiers éloignés ou sans lien familial : 1 594 € seulement.

Ces abattements permettent de réduire la base taxable et donc le montant de l’impôt sur la succession.

 

3. Barème d’imposition selon le lien familial

Après abattement, les droits de succession sont calculés selon un barème progressif fixé par le Code général des impôts :

  • Succession en ligne directe : de 5 % à 45 % selon la part transmise.
  • Entre frères et sœurs : taux de 35 % à 45 %.
  • Succession entre héritiers éloignés ou non parents : taux de 55 % à 60 %.

Ces taux de taxation illustrent l’importance d’anticiper une transmission de patrimoine immobilier ou financier pour éviter des coûts trop lourds.

 

4. Pourquoi beaucoup anticipent une évolution

Le débat sur les droits de succession en France revient régulièrement dans l’actualité. Plusieurs raisons expliquent cette attention :

  • L’impression d’une fiscalité jugée lourde, notamment pour les grandes successions immobilières.
  • Des propositions politiques visant à modifier les abattements ou à créer de nouvelles tranches pour les patrimoines élevés.
  • Le besoin d’adapter la fiscalité successorale à l’évolution des familles modernes (familles recomposées, héritages multiples, transmission via assurance-vie).

Même si les règles n’ont pas changé récemment, les débats alimentent l’idée d’une potentielle réforme future.

 

5. Que pouvez-vous faire dès maintenant pour anticiper la succession ?

Anticiper une succession permet de réduire les droits à payer et de mieux protéger ses héritiers. Plusieurs solutions existent :

  • Évaluer son patrimoine avec un notaire ou un conseiller en gestion de patrimoine (immobilier, comptes, assurance-vie, dettes).
  • Réaliser des donations de son vivant, qui permettent de transmettre progressivement et de profiter des abattements renouvelables tous les 15 ans.
  • Utiliser l’assurance-vie comme outil de transmission avantageux, en choisissant soigneusement les bénéficiaires.
  • Suivre les évolutions législatives pour ajuster sa stratégie patrimoniale en fonction de nouveaux barèmes, exonérations ou abattements.

 

Conclusion

Les droits de succession reposent aujourd’hui sur un cadre fiscal clair : abattements, barèmes progressifs et exonérations permettent de limiter la charge fiscale. Même si des réformes sont régulièrement évoquées, aucune modification majeure n’a encore été adoptée. La meilleure stratégie reste donc d’anticiper la transmission de patrimoine, de s’entourer de professionnels (notaire, conseiller en gestion de patrimoine) et d’utiliser les dispositifs existants pour optimiser sa succession et protéger ses héritiers.